Le péage urbain à Londres va augmenter, les véhicules électriques ne sont plus exemptés

0
16

À partir de janvier 2026, les conducteurs du centre de Londres seront confrontés à des frais plus élevés dans le cadre du péage urbain, et les propriétaires de véhicules électriques (VE) n’en seront plus exonérés. Transport for London (TfL) a confirmé ces changements, citant la nécessité de maintenir les revenus et de réduire les embouteillages, mais les critiques préviennent que cette décision pourrait entraver l’adoption des véhicules électriques.

Hausses de prix et changement de politique en matière de véhicules électriques

Le péage urbain quotidien passera de 15 £ à 18 £. Alors que les véhicules électriques seront désormais soumis à des frais, ceux enregistrés via le programme AutoPay de TfL bénéficieront d’une réduction de 25 %. Les camionnettes, vélos et poids lourds (PL) électriques bénéficieront dans un premier temps d’une réduction plus importante de 50 %, qui passera respectivement à 12,5 % et 25 % d’ici mars 2030.

Justification et revenus projetés

TfL estime que sans l’augmentation des prix, 2 000 véhicules supplémentaires entreraient dans la zone de péage urbain en moyenne en semaine. Cette décision devrait générer des revenus importants ; Certaines estimations suggèrent que TfL pourrait gagner jusqu’à 75 millions de livres sterling par an grâce aux seuls conducteurs de véhicules électriques une fois que les changements entreront en vigueur.

Réductions pour les résidents et éligibilité future

Les résidents des zones concernées bénéficiant actuellement d’une réduction de 90 % conserveront ce privilège jusqu’en mars 2027. Toutefois, après cette date, la réduction sera exclusivement réservée aux conducteurs de véhicules entièrement électriques.

Réaction du public et de l’industrie

Le maire de Londres, Sadiq Khan, a défendu ces changements, affirmant que le péage urbain devait rester « adapté à son objectif ». Cependant, l’opinion publique est divisée ; une enquête menée auprès de plus de 1 000 lecteurs d’Auto Express a révélé que 81 % considèrent l’augmentation comme « injuste », bien qu’une majorité (62 %) pense que les véhicules électriques ne devraient pas être exemptés.

Les groupes industriels ont exprimé une forte opposition. L’AA a critiqué cette décision comme une « ponction financière », arguant qu’elle sape les incitations à l’adoption des véhicules électriques. La British Vehicle Rental and Leasing Association (BVRLA) a averti que la suppression de la réduction sur les véhicules électriques pourrait bloquer la transition vers des véhicules zéro émission, d’autant plus que les taux d’adoption actuels des véhicules électriques sont inférieurs aux objectifs du gouvernement.

Prise en charge limitée des infrastructures

Les critiques soulignent également le manque d’installations de stationnement incitatives adéquates dans la périphérie de Londres, suggérant que le péage urbain constitue une mesure génératrice de revenus plutôt qu’un véritable effort pour réduire la congestion.

Les changements feront probablement l’objet d’un débat continu, équilibrant le besoin de revenus avec l’objectif plus large de promouvoir le transport durable.